Près d’un adulte sur deux vivrait avec une maladie chronique sans même le savoir.
C’est l’une des révélations majeures de la cohorte Zoī, la première en France entièrement dédiée à la prévention proactive et personnalisée des maladies chroniques. Cette étude bouscule un préjugé bien ancré : se sentir en forme ne signifie pas nécessairement être en bonne santé.

Une étude inédite en France, tournée vers la prévention

Cette première publication scientifique porte sur les 1 000 premiers membres de Zoī, des personnes majoritairement urbaines, diplômées, actives, attentives à leur bien-être, qui nous ont fait confiance pour réaliser un bilan approfondi de leur santé.

Concrètement, chaque participant a bénéficié d’un bilan de santé à 360 degrés, permettant l’analyse croisée de plusieurs milliers de points de données :

  • Des analyses biologiques (salive, urine et sang) portant sur 196 biomarqueurs,
  • de l’imagerie de pointe dont une tomographie par cohérence optique (OCT), un scanner de la rétine et du nerf optique,
  • des examens fonctionnels comme la force de préhension, l’électrocardiogramme ou la spirométrie,
  • des échographies vasculaires, abdominales, pelviennes,
  • une analyse précise de la composition corporelle à l’aide d’un DEXA scan,
  • un questionnaire sur le mode de vie et les antécédents familiaux.

 

L’ambition est claire : dépister les pathologies déjà présentes, identifier les facteurs de risque qui, s’ils ne sont pas pris en charge, peuvent évoluer en maladies chroniques, et repérer les signaux faibles bien avant l’apparition des premiers symptômes. L’objectif : permettre à chacun d’agir tôt pour améliorer sa qualité de vie rapidement, et vieillir ainsi en bonne santé.

L’illusion de bonne santé fait partie des premiers risques

L’un des enseignements majeurs de cette étude est le décalage entre la perception et la réalité. 

84 % des participants se déclarent en bonne santé. Pourtant, 45,6 % d’entre eux ont découvert qu’ils étaient déjà porteurs d’une maladie chronique non diagnostiquée : insuffisance rénale, diabète, hypercholestérolémie, hypertension artérielle…

Ces troubles n’occasionnent pas toujours de symptômes immédiats. Ils peuvent rester silencieux pendant des années et finir par fragiliser l’organisme de manière irréversible s’ils ne sont pas détectés à temps.

Cette illusion de bonne santé est un vrai défi pour la prévention : se sentir bien ne veut pas toujours dire être en bonne santé.

    Certains profils sont plus à risque d’ignorer leur état de santé

    L’étude révèle aussi que même des personnes très informées, disposant d’un suivi médical de qualité et sensibilisées à la santé peuvent ignorer totalement qu’elles développent déjà une maladie chronique.

    D’après notre étude, les hommes sont moins conscients que les femmes de leur état de santé : 39 % ignorent au moins une maladie qu’ils affirmaient ne pas avoir, contre 23 % chez les femmes.

    Plus l’âge avance, plus le risque de développer une maladie non diagnostiquée s’élève.
    Si vous êtes un homme approchant des cinquante ans, sachez que le risque que vous ignoriez une maladie chronique dont vous seriez souffrant est doublé par rapport à vos 40 ans. Et il quadruplera encore d’ici à vos 60 ans.

    Le profil le plus à risque d’ignorer une maladie chronique ? L’homme de plus de 50 ans.

    Les risques les plus fréquents identifiés dans notre étude

    Les pathologies sévères pour lesquelles les risques estimés sont les plus importants dans notre étude sont les maladies cardiovasculaires, le cancer du poumon et le cancer du foie.
    Les chiffres sont inquiétants: plus de 26 % des hommes ont un risque cardiovasculaire significatif à 10 ans, contre 5 % des femmes, et les risques de cancer (notamment du foie ou du poumon) sont également bien plus élevés chez eux.

    Vers une médecine préventive et, de plus en plus, prédictive

    Bonne nouvelle : dans 88 % des cas, notre étude a permis d’identifier au moins un marqueur de risque. Il peut apparaître paradoxal de s’en réjouir, et pourtant, ce n’est pas une fatalité, c’est au contraire une opportunité. Ces signaux précoces, souvent silencieux, sont autant de leviers d’action pour prévenir les maladies chroniques avant qu’elles n’apparaissent.

    Grâce à la cohorte Zoī, les chercheurs ont désormais accès à une richesse de données biologiques, en particulier de biomarqueurs, rarement disponible en population générale en France. Tout est standardisé, documenté et, évidemment, pseudonymisé.

    Concrètement, cela pourrait permettre de :

    • mieux prédire les maladies chroniques à 5 ou 10 ans,
    • favoriser une médecine plus personnalisée,
    • et, en conséquence, réduire le coût sociétal de la santé sur le long terme.

    Mais au-delà des chiffres, l’approche est inédite : identifier des signaux faibles, parfois dès 30 ans, chez des personnes qui se pensaient en bonne santé, et leur donner les moyens d’agir.

    L’ambition est simple, mais puissante : et si anticiper valait mieux que guérir ?

    Une ouverture à la recherche publique et aux collaborations

    Fidèle à sa mission de démocratiser la médecine préventive, Zoī met cette cohorte à disposition sans frais pour des chercheurs partenaires. Tout projet d’étude est validé par un comité scientifique et un comité éthique de recherche indépendant.

    Objectif : que la prévention devienne un pilier de la santé publique.

    Ce qu’il faut retenir

    • Parmi la population étudiée qui se pensait en bonne santé, 46 % ont au moins un facteur de risque ou une pathologie non diagnostiquée, répartis ainsi : 29,3 % au moins un facteur de risque, 15,6 % une maladie chronique modérée, 0,7 % une maladie sévère.
    • Plusieurs personnes ont également été adressées pour un bilan complémentaire en raison de la suspicion de lésions tumorales.

    • 59% des hommes ont un risque significatif de cancer du foie à 10 ans.
    • Plus de 26 % des hommes sont à haut risque cardiovasculaire à 10 ans.
    • Si la population générale est peu consciente de son état de santé, les hommes sont encore plus à risque d’ignorer une pathologie. Et le risque augmente avec l’âge, avec une accélération significative à partir de 40 ans.
    • Des marqueurs de risques faibles peuvent apparaître dès 30 ans, bien avant les premiers symptômes, permettant d’anticiper les risques grâce à la médecine préventive.

      Zoī, en identifiant ces signaux faibles, veut permettre à chacun de reprendre la main sur sa santé, pour longtemps.

      Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre étude complète ici

      S’inscrire à notre newsletter

      Recevez nos articles inspirants, les dernières avancées médicales décryptées
      pour approfondir votre connaissance en médecine préventive.

        À lire également